Voilà un moment maintenant que Sony porte ses jeux sur les plateformes PC comme Steam ou l’Epic Games Store. Après avoir permis aux joueurs PC de découvrir des titres autrefois exclusifs aux consoles PlayStation comme Horizon Zero Dawn ou Days Gone, c’est au tour de God of War, un autre classique de la PS4 de s’exporter sur cette plateforme. Tous les joueurs qui ont joué au dernier God of War sur console vous le conseilleront, même la presse en général l’a qualifiée de chef d’oeuvre. Il est clair que le soft de Santa Monica n’a pas volé son titre en profitant d’une direction artistique de haute volée, de personnages mémorables et d’un gameplay à faire trembler les dieux.
★ Note – Cette critique est possible grâce à un code fourni par Sony Interactive Entertainment. Gardez à l’esprit que même si l’éditeur a fourni le code, nous restons totalement libre de notre publication.
À sa sortie initiale, les enjeux de cet opus étaient énormes, les développeurs et équipes créatives qui ont travaillé sur cette réinterprétation ont pris le risque de décevoir une large partie de la fan-base qui a découvert la franchie sur PS2. Faisant office de « reboot », cet opus a désorienté plus d’un joueur en proposant un cadre totalement différent avec des décors nordiques de l’ère viking ou encore un gameplay plus posé et réfléchi balayant le style hack ‘n’ slash des premiers épisodes sortis sur PS2 & PS3 pour proposer à la place de l’action-aventure pure et dure. Le protagoniste principal de la série reste le même, sauf que les joueurs y découvrent un Kratos plus âgé et au tempérament bien plus calme qu’autrefois. Il est désormais accompagné de son jeune fils, Atreus qui vient de perdre sa mère. Tous deux partent en quête du plus haut sommet du royaume pour répandre ses cendres à sa demande. Au cours de ce voyage, Kratos va devoir tenter d’apaiser la rancœur qui habite le garçon alors qu’il pense être un simple humain. Évidemment, leur voyage est semé d’embûches avec des dieux nordiques qui ont découvert la vraie nature de Kratos bien loin de la Grèce antique, son foyer natal.
L’aventure se déroule dans plusieurs royaumes d’Asgard, nous y retrouvons des environnements ouverts et d’autres plus linéaires et dirigistes. Si Kratos ne peut pas sauter dans cet opus, il a à sa disposition une hache magique qu’il peut lancer pour infliger de lourds dégâts à distance ou activer des mécanismes lointains. En une pression de touche, la hache Léviathan revient instantanément dans les mains de Kratos, il est alors possible de poursuivre sur une série d’attaques au corps à corps dévastateur. Le gameplay à la hache est vraiment réussi et grisant. Il est possible en combat de donner des ordres à Atreus pour qu’il tire des salves de flèches sur les ennemis ce qui est pratique quand le père est entouré d’ennemis qui l’attaquent dans toutes les directions. Le jeu propose un haut niveau de personnalisations, que ce soit dans les compétences du duo qui sont évolutives ou tout l’aspect équipement qui donne à l’aventure un côté RPG.
Le but de cette critique n’est pas de vous démontrer que God of War est un jeu incontournable et que vous pouvez y aller les yeux fermés, ce qui nous intéresse et vous intéresse certainement c’est de savoir s’il s’agit d’un bon portage console… Après tout, on a vu plus d’un jeu console s’exporter sur PC et s’avérer être un portage bâclé proposant le minimum syndical…
Ce qui est pratique avec cette version PC, c’est que vous n’avez pas à racheter le jeu dans une version optimisée ou en payant pour un patch de mise à niveau dans le cas ou vous améliorez le matos de votre PC. Il suffit alors de pousser les curseurs dans les options du jeu pour la meilleure qualité possible si votre configuration vous le permet. On ne va pas se le cacher, c’est quand même un des gros problèmes sur les consoles de salon, et ce depuis très longtemps, la limitation d’un hardware non évolutif qui oblige les joueurs à repasser bien souvent par la case « achat » quand le nouveau modèle de console sort dans le commerce…
Notre PC test est équipé d’un CPU Ryzen 5 2600, d’une carte graphique RTX 2060 et de 16GB de RAM. Nous avons aussi installé le jeu sur un HDD classique, assez loin de la config pour pousser les paramètres à fond et afficher de la 4K et pourtant largement suffisante pour une expérience de jeu supérieure à la version console (PS4). À noter que le jeu offre des options permettant d’afficher une résolution jusqu’à 4K proposant même le mode Ultrawide (ratio 21:9). Lors de nos différentes sessions sur God of War, nous y avons découvert un jeu très bien optimisé et doté d’un grand nombre d’options de configuration. Nous vous remettons en image ci-dessous les différentes configurations prises en charge par le soft et des images du menu de la version PC ou il est possible de personnaliser certaines choses. Le jeu exploite pleinement les avantages de Windows et offre des paramètres que l’on est en droit d’attendre d’un jeu sur PC.
Sur notre configuration, le jeu s’est montré stable 90 % du temps affichant sans sourcillé 60 FPS tout en ayant paramétré les graphismes de façon à avoir des textures en haute résolution sur un écran full HD (1080p). On pouvait même se permettre de monter jusqu’à 90 fps (images par seconde), mais dans ces conditions, la carte graphique s’emballait pas mal avec un framerate qui devenait instable faisant le yoyo entre 90 ≈ 60 fps. Nous avons préféré bloquer les FPS à 60 (avec Vsync actif) pour un gameplay fluide et il l’est resté la majeure partie du temps même quand l’action devenait très intense tout en gardant les graphismes en « élevé ».
À noter tout de même que nous avons eu le droit à un crash vers la fin de l’aventure où la carte graphique s’est emballée dans un des royaumes d’Asgard avec une chute drastique des FPS et un retour bureau dans la foulée. En relançant le jeu, nous avons switch les graphismes sur « standard » pour passer ce passage gourmand en ressource puis remis le jeu en élevé jusqu’à la fin de l’aventure sans problème. Nous imaginons que les équipes de Santa Monica sont bien conscientes que certaines zones sont plus énergivores que d’autres et nous supposons qu’un futur patch viendra corriger ce problème avec le temps.
Pour ceux qui se poseraient en revanche la question, il n’est pas possible de changer le FoV du jeu. Ce qui peut être un problème pour certains joueurs avec une caméra qui se place juste derrière l’épaule de Kratos donnant un point de vue qui peut s’avérer être frustrant pendant l’action quand vous devez suivre plusieurs ennemis à la fois. Heureusement, le jeu affiche un indicateur de menace, les informations données par Atreus, le fils de Kratos sont aussi un bon moyen pour savoir si vous allez vous prendre un coup dans le dos comblant ainsi le vide de connaitre la position des ennemis hors de son champ de vision.
Au final, la version PC de God of War vaut-elle le coup ?
Nous avons pris un réel plaisir à redécouvrir les nouvelles aventures de Kratos et de son fils Atreus sur PC avec ces myriades d’options permettant de vivre l’expérience d’une autre façon que sur une console PlayStation. Avec cette version PC, les joueurs peuvent changer tout un tas d’options graphiques, exploiter le DLSS si nécessaire (nous conseillons tout de même d’installer le dernier pilote en date pour cartes graphiques Geforce) ainsi que Nvidia Reflex pour une latence optimale. Il est possible de jouer avec le combo clavier / souris et de paramétrer les touches à sa guise ou même brancher n’importe quelle manette de jeu, PlayStation ou non.
À notre humble avis, God of War est la preuve que les studios de Sony sont soucieux d’apporter aux joueurs PC des versions travaillées avec soin ce qui est de bon augure pour les futurs titres PlayStation qui feront leur chemin sur PC. Reste à savoir lequel sera le suivant… Ghost of Tsushima ? Encore une fois, nous remercions les équipes de PlayStation pour le code fourni qui nous a permis de tester God of War dans sa version PC.