Après avoir rebranché la multitude de câbles du Playstation VR sur la PlayStation 4, nous nous sommes aventuré dans la nouvelle très grosse production en réalité virtuelle « Blood and Truth » développée par les équipes de SIE London Studio (un studio interne de Sony) et suite spirituelle de « The London Heist ». Ce jeu type « rail shooter » reprend les standards des films hollywoodiens pour proposer aux joueurs une expérience mouvementée dans un pur condensé d’action.
Bien évidemment, pour retranscrire une expérience des plus fidèles, les équipes de développements ont dû introduire toutes sortes de petites mécaniques de gameplay pour donner la sensation au joueur de vraiment incarner le personnage. Nous sommes entrés dans la peau de Ryan Marks (le protagoniste principal), on vous livre notre avis sur le soft.
Nous vous dirons ce qu’on a pensé du gameplay, si le combo des deux manettes « PS Move » est bien exploité, on parlera du scénario, la durée de vie ou encore de la rejouabilité. On s’arrêtera aussi sur les graphismes et sur le rendu global du jeu et surtout, sa résolution, car il nous semble y avoir un petit problème de ce côté-ci, mais avant cela, voyons les autres points.
★ Note – Nous avons testé Blood and Truth sur PlayStation 4 Pro avec deux PS Move, qui est clairement la façon la plus optimale de profiter du jeu. Vous pouvez aussi utiliser une DualShock, mais l’expérience ne sera pas la même.
Ryan Marks, membre des forces spéciales, le point scénario :
On incarne donc un certain Ryan Marks, un ancien militaire des forces spéciales rappelé de sa mission après la mort de son père… Un drame tragique survenu à la suite d’une crise cardiaque. On y découvre toute la famille « Marks » (frère / soeur / mère) et très vite les enjeux se mettent en place avec une organisation criminelle contrôlée pas un dénommé « Tony Sharp » qui semble avoir compris que c’était le moment de s’emparer des activités familiales.
Évidemment, vous n’allez pas laisser les choses se passer comme ce mafieux le désire et allez tout faire pour redorer le blason de votre famille, quitte à tout faire exploser et laisser des tonnes de cadavres derrière vous… Et croyez-nous, c’est exactement ce que vous allez faire !
Sans aller trop loin dans les explications sur le scénario, si le début se montre relativement intéressant avec un bon casting de personnages soutenu par un excellent travail de motion capture, d’un coup on passe de l’effet hollywoodien au téléfilm de l’après-midi. Notamment à cause de répliques nanardesques, et des méchants qui ne sont pas très crédibles… Ça vole jamais très haut dans les dialogues et l’on a plus tendance à s’ennuyer lors des scènes de « blabla » qui font de nous un spectateur. Il y a un manque évident d’interactivité. Du coup, on ne peut pas s’empêcher de balancer tous les objets qui se trouvent à notre portée pendant ces longs moments et de regarder tout autour de nous. Mais ce n’est pas grave, on est là pour de l’action pure et dure et pour vivre une chouette expérience au travers de notre casque VR. Et de ce point de vue, c’est réussi.
Des explosions de partout et de l’action à tous les étages :
Le gameplay se veut assez réaliste dans les faits. Vous devez mimer les mouvements avec vos deux paires de manettes PS Move pour recharger une arme par exemple. Vous devez récupérer les munitions sur votre torse puis approcher l’une des manettes de jeu vers l’autre pour entrer le chargeur dans l’arme tenue dans votre deuxième main. Vous pouvez aussi crocheter les serrures, couper des fils avec une pince et pleins d’autres petites idées dans ce genre. Par moment, vous devez escalader des échafaudages à la force de vos bras ou ramper dans un conduit d’aération. Des tonnes de situations qui apportent une réelle variété au titre sur la longueur.
Mais le plus gros morceau du jeu c’est bien évidemment les affrontements dignes des films d’action… Vous êtes un peu le « John Wick » des jeux vidéo. Sans peur, vous vous frottez à une puissante organisation criminelle, vous n’hésitez pas à vous infiltrer au coeur des activités de vos ennemies pour tout faire sauter. Une arme dans chaque main, vous tirez sur tout ce qui bouge. Vous pouvez vous couvrir derrière des objets du décor, relever la tête et tirer sur un mafieux, peu importe sa position dans votre environnement virtuel. Il suffit de bouger sa tête, de viser avec le Move avec lequel vous tenez votre arme en main et de tirer. C’est assez précis dans l’ensemble, même si quelques fois des problèmes de tracking viennent s’inviter… Ce qui donne lieu à quelques ratés embêtants qui peuvent vous sortir d’une action intense.
Du point de vue de l’ambiance, c’est du très lourd avec quelques musiques qui viennent soutenir l’action admirablement par moment et qui vous donne un sacré coup d’adrénaline.
Durée de vie plus qu’honorable, défis à terminer et objets à collecter :
Comptez environ 6 à 8 heures pour finir une première fois la campagne. Il y a environ 20 missions à suivre bien que certaines soient justes là pour faire avancer l’histoire. Ajoutez à cette durée de vie la possibilité de collecter pas mal d’armes, de trouver des petites étoiles cachées dans le décor et de ramasser des petits objets de collection que vous pourrez admirer dans la planque des « Marks ». En revenant au menu principal du jeu, on peut voir le nombre de collectibles de chacune des missions, prendre part à un mode contre la montre et d’autres défis qui arrivent « post game » (en finissant la campagne une première fois). Il y a donc un bon niveau de rejouabilité sur le titre de London Studio.
Des graphismes plutôt réussis, mais gâchés par une résolution assez basse :
Peu importe que vous jouiez sur PS4 Pro ou non, le rendu général du jeu n’est pas si extraordinaire une fois dans le casque, voire assez flou dans l’ensemble. Suffit qu’un personnage s’éloigne de vous de quelques mètres pour vous donner l’impression que vous avez besoin d’une bonne paire de lunettes de vue pour mieux voir. Autre cas où l’on s’est aperçu que la résolution du jeu n’était vraiment pas terrible. Dans une mission on ramassait des bons de commande avec des choses écrites dessus. C’était limite illisible même en collant la feuille sous notre nez. Pourtant, les graphismes sont plutôt réussis, c’est surtout un problème matériel. Néanmoins, il est bon de noter que pendant les phases d’actions, vous oubliez presque ce défaut.
Les effets du Motion Sickness (malade) en jouant à Blood and Truth :
On n’y est pas tous sujet de la même façon et l’on peut vous dire que les équipes de SIE London Studio ont fait un excellent travail à ce niveau pour minimiser les effets indésirables lorsque vous jouez à Blood and Truth. Le jeu intègre un mode confort qui permet d’entourer la vue du joueur d’un léger fondu noir lors des déplacements. Mais malgré tous les efforts pour éviter de vous rendre malade, nous avons quand même rencontré quelques problèmes en y jouant sur des sessions de deux heures environ. Certains passages à l’action accélérés et les quelques décrochages du combo caméra / casque / manettes ont de quoi vous retourner les tripes et vous donner une bonne gerbe en l’espace de quelques secondes.
★ Au final, Blood and Truth c’est un bon jeu ou non ?
Clairement oui, Blood and Truth est certainement l’une des plus grosses expériences du casque VR de Sony. Même si le scénario a des airs du téléfilm de l’après-midi, le « gameplay » lui en revanche, est plutôt convaincant. Il y a des explosions de partout, des gunfights intenses et pas mal de variété dans les différentes missions du jeu. Course poursuite en voiture, infiltration d’un casino, sauvetage express dans un vieil immeuble en ruine…
Tout autant de situations qui amusent vraiment le joueur sur la longueur et qui donnent l’impression d’être dans un vrai film d’action. Pas moins de 20 missions à terminer pour une campagne d’environ 6 à 8 heures de jeu. Le tout saupoudré par quelques défis « post game » et des objets à récupérer sur le chemin (et parfois bien planqués) qui viennent rallonger la durée de vie du titre. Blood and Truth a de quoi vous amuser une bonne quinzaine d’heures au final.
On regrettera néanmoins les nombreux décrochages (problèmes de tracking) qui vous sortent par moment de l’action et qui ont de quoi vous rendre mal en l’espace de quelques secondes.