Si votre coeur balance ces dernières semaines à cause de la myriade de JRPG(s) qui sortent en ce moment dans les magasins et sur les plateformes de téléchargements en ligne, nous vous proposons au travers de cette page de découvrir notre avis sur Shining Resonance Refrain. Nous nous sommes lancés dans une longue session de jeu en ce début du mois de juillet 2018 afin de vous proposer notre avis sur le RPG de Sega X Media Vision.
Alors pour ceux qui le découvrent, il est tout de même bon de noter que vous pourrez obtenir un aperçu du jeu en téléchargeant une démo sur le store de la PS4, Xbox One ou de la Nintendo Switch. Cependant, cette démo ne vous montrera pas grand-chose, si ce n’est le prologue du jeu où vous devrez simplement secourir Yuma (protagoniste central) en prenant le contrôle de Sonia Blanche, la princesse d’Astoria et la Diva Kirika Towa Alma la deuxième héroïne désignée par le grand Tony Taka. Disons que ça peut être une bonne occasion pour vous de découvrir quelques personnages centraux et de découvrir par la même occasion les bases du système de combat qui n’est pas sans rappeler la série Tales of.
Enfin, il est bon de préciser que Shining Resonance Refrain est une réédition de Shining Resonance sorti à l’origine sur PS3 au Japon en fin d’année 2014. Plusieurs années se seront écoulées avant que Sega ne se décide à proposer ce JRPG aux joueurs occidentaux. L’édition Refrain que les Occidentaux vont pouvoir découvrir comme un tout nouveau jeu embarque l’ensemble des DLC sortis au Japon et ajoute deux personnages jouables supplémentaires. D’ailleurs dès le départ le jeu propose aux joueurs de choisir entre le mode « original » et le mode « refrain ». Si vous n’avez jamais joué à Shining Resonance, il est conseillé de débuter avec le mode original pour avoir une certaine cohérence scénaristique. Notez cependant que si vous êtes du genre chasseur de trophées / achievements / succès vous devrez jouer en mode refrain pour obtenir le platine ou les 1000G.
Shining Resonance Refrain un pitch de départ avec des dragons et…
Shining Resonance Refrain raconte l’histoire d’un garçon qui porte en lui l’âme d’un dragon légendaire. Détenu captif dans une prison, Yuma Ilvern, le porteur du dragon étincelant est un sujet d’étude pour les membres de l’empire qui cherchent a s’emparer du pouvoir des anciens dragons pour réduire en cendre le royaume d’Astoria. Il sera secouru par Sonia Blanche, Kirika Towa Alma et d’autres dragonniers qui tenteront de rallier Yuma à leur cause pour vaincre l’empire.
Jusque là tout va bien, on est sur du scénario des plus classiques. Pas de grandes surprises en cours de route, le jeu reste sur ces acquis tout au long des 30 à 40 heures qu’il vous faudra pour voir le dénouement de fin. Il y a des méchants, d’autres encore plus méchants que les méchants de base et bien évidemment l’équipe du joueur, les gentils… Tout au long du jeu, de nouveaux membres viendront gonfler les rangs de l’équipe et les personnages clés se révéleront d’eux-mêmes pour laisser place aux vrais enjeux.
Le problème de ce genre de production, c’est que ça finit bien souvent dans des conversations interminables qui en plus ont tendance à ne rien apporter au développement du scénario en lui même. Ça fait office de remplissage, pire encore le profil psychologique de Yuma du petit gars timide et introverti a été l’excuse parfaite à Media Vision pour développer un aspect dragouille au jeu et là ça passe ou ça casse…!
Shining Resonance Refrain un jeu vidéo ou une simulation de drague…?
La première chose qui frappe avec les personnages de Shining Resonance Refrain, c’est la relation qu’ils entretiennent, la certaine ambiguïté qui transparait chaque fois qu’ils se parlent et ce sentiment ne fait que se renforcer dès lors que le jeu vous fait comprendre que vous pouvez passer un moment « intime » avec l’un des personnages allant jusqu’au rendez-vous avec ladite personne.
Autant vous le dire, ces passages sont assez malaisants, le jeu vous met face au personnage que vous aurez choisi en vue à la première personne, avec des dialogues cucul du genre, « attention, Sonia, tu es un peu trop prêt » avec vue plongeante sur le décolleté de la demoiselle et des pommettes qui deviennent rouge écarlate… Pas de doute, on est bien dans une production japonaise de ces dernières années, cet aspect du jeu nous a très peu emballés, donnant plus l’impression d’un simulateur de drague pour ado plutôt qu’un RPG pur et dur qui est là pour raconter une vraie histoire dont on en ressort pleinement satisfait.
Le jeu dispose d’un système de combat dynamique rappelant une série populaire…
L’un des principaux éléments de tout bon RPG, c’est les combats. Et Shining Resonance Refrain en est remplie. Des combats qui se déroulent en temps réel à la façon d’un « Tales of » où le joueur dirige le « leader » du groupe sur le terrain.
Le reste de l’équipe est dirigée par l’ordinateur, le joueur peut leur donner des ordres pour indiquer aux autres personnages de se concentrer sur l’attaque, le support ou les soins. Les contrôles sont assez basiques, une touche pour attaquer, une autre pour percer la défense des ennemis puis quelques attaques spéciales qui s’activent par le biais de deux touches configurables dans le menu du jeu. Le personnage contrôlé par le joueur dispose de 4 attaques spéciales aux effets divers.
À ça vient s’ajouter un système de chants qui permet d’ajouter des effets bénéfiques temporaires à l’équipe entière reconnaissable par le changement de l’ambiance générale durant un affrontement. Yuma a aussi la particularité de se transformer en dragon étincelant durant les batailles.
Bien qu’il soit plus puissant que la moyenne, il faudra surveiller la jauge de MP de Yuma pour éviter que celui-ci entre dans le mode « berserker » qui aura un effet néfaste sur l’issue d’un combat. Yuma perdra en effet le contrôle et s’en prendra à tout le monde sur le terrain.
Si les combats aléatoires du jeu ne posent aucun problème en général, certains boss requièrent plus de réflexions en obligeant le joueur à mettre en place une stratégie gagnante qui permettra de remporter la victoire. Notez d’ailleurs que les dégâts n’arrivent pas de toute part sur l’équipe, il y a une « hitbox » assez bien gérée qui vous permettra d’esquiver des dégâts en plus de pouvoir les bloquer en utilisant la touche adéquate sur votre manette de jeu.
Des combats, des combats et des combats…
Et c’est malheureusement tout le problème de Shining Resonance Refrain, on finit par s’ennuyer passé les premières heures de jeu… La faute a des zones trop petites remplies d’ennemis ou il n’y a rien à faire. Les chapitres s’enchainent et c’est toujours la même chose, se rendre d’un point A à un point B, battre un boss, revenir au village central et repartir deux ou trois écrans plus loin pour battre à nouveau un boss, quelques scènes de blabla et c’est la fin de chapitre.
C’est maigre, très maigre, surtout que la carte du monde est vraiment gérée bizarrement. Vous passez d’une plaine à une forêt en un écran, l’écran suivant vous serez dans un désert. Les zones sont ridiculement petites et l’on sent bien que le budget alloué au jeu aura été tout aussi maigre que les zones elles même. Media Vision a fait le strict minimum à ce niveau-là. Et nous ne vous parlerons pas du village central qui tient sur deux écrans ou vous rencontrerez que des portes closes…
C’est dommage, car Shining Resonance Refrain dégage tout de même ce petit quelque chose qui nous fait dire qu’il est agréable à parcourir. Le contenu est relativement dense, de nombreuses quêtes secondaires sont à entreprendre avec des donjons générés aléatoirement dont la difficulté dépend de certains objets que vous ajoutez avant d’entrer dans le donjon et qui augmenteront les récompenses obtenue en cas de réussite.
Les compositions du jeu sont aussi de bonnes factures, il ne sera pas rare que vous fredonniez les thèmes devant votre écran tant certains sont entrainants et s’incrustent dans votre esprit pour ne plus en partir. Cependant, les défauts sont tellement nombreux et sautent tellement aux yeux que c’est difficile de vous recommander chaudement cette aventure, et l’excuse du « c’est un jeu remasterisé » n’est pas suffisante, car même si le jeu était taillé à la base pour une PS3 le travail effectué à l’époque n’était dans tous les cas pas acceptable pour se dire que Shining Resonance fait parti du grand héritage des JRPG de l’ère PS1/PS2.